Lorsqu’on regarde les différents types de préparations disponibles sur le marché, on constate que la majorité des pilules sont préparées sous forme de plaquettes de 21 comprimés. Trois semaines de prise et une semaine d’arrêt. Il y a aussi des pilules sous d’autres formats. Le 21+7, ça peut être un truc pour les distraites. Les 7 pilules peuvent être seulement un placebo, c’est-à-dire des pilules qui ne contiennent aucune hormone. Cela permet de prendre la pilule en continu tous les jours. On ne s’interrompt pas, on n’a pas de calcul à faire, et il y a moins de risques d’erreur. Il y a aussi des femmes qui supportent très mal l’arrêt de la pilule pendant les 7 jours, parce que les ovaires n’ont pas toujours le temps de reprendre leur production hormonale complète en 7 jours. Et donc elles ne se sentent pas bien, avec des signes de manque d’hormones. Il y a aussi ce qu’on appelle le syndrome prémenstruel : on peut être déprimée, irritable, voire agressive. Dans ces cas là, il peut être intéressant de choisir une pilule qui donne des oestrogènes pendant tout le cycle. Et donc on a 21 comprimés oestroprogestatifs et puis des comprimés avec un peu d’oestrogènes pour ne pas être en manque complet pendant les 7 jours. Dans les nouveaux types de pilule avec des oestrogènes naturels, on voit beaucoup cette répartition, avec plusieurs dosages, 3 ou 4 sur un cycle, pour essayer d’imiter au mieux le cycle naturel de la femme, et donc de se sentir le mieux possible dans sa peau tout au long du mois.

Dr Mireille Smets, gynécologue, Cliniques Universitaires Saint-Luc