Les troubles du cycle menstruel
Voici un aperçu des différents troubles que l’on peut rencontrer.
L’absence de règles
On parle d’aménorrhée. Les causes peuvent se retrouver à différents niveaux :
- central, c'est-à-dire au niveau du cerveau et plus particulièrement au niveau de l'hypothalamus et de l'hypophyse (traumatisme psychologique, tumeur, anorexie mentale, prise de certains médicaments, insuffisance ovarienne prématurée,...)
- ovarien (kyste, syndrome des ovaires micro-polykystiques, antécédent de chimiothérapie,...)
- tractus génital (anomalie du développement de l'appareil génital, absence d'utérus, imperforation de l'hymen,...)
L’aménorrhée primaire concerne les patientes de 16 ans et plus qui n’ont pas encore eu leurs premières règles (ménarches).
L’aménorrhée secondaire désigne les cas où les menstruations disparaissent pendant au moins 3 mois chez une patiente qui a déjà été réglée.
Cycles trop courts ou trop longs
Les cycles menstruels sont naturellement différents d’une femme à l’autre. Cependant, ils deviennent anormaux lorsque la fréquence à laquelle la patiente a ses règles est trop basse (cycle supérieur à 35 jours, ou oligoménorrhée), ou trop haute (cycle inférieur à 21 jours, ou polyménorrhée).
Certaines patientes atteintes de polyménorrhée peuvent souffrir d’infertilité, soit par l’absence d’ovulation, soit parce que l’endomètre n’est pas assez accueillant pour la nidation. Des traitements existent pour remédier à cette situation.
Règles longues et abondantes
De nombreuses femmes vivent leurs règles de manière désagréable lorsqu’elles perdent beaucoup de sang pendant plusieurs jours.
On parle de ménorragies ou d’hyperménorrhée lorsque les saignements durent plus de 7 jours et/ou que leur volume dépasse 80 ml.
Ce trouble peut s’expliquer notamment par une mauvaise fluctuation des hormones qui régulent le cycle, ou par la présence de polypes ou fibrome dans l’utérus. Le stérilet au cuivre peut aussi aggraver ce phénomène chez les femmes prédisposées.
À l’opposé, il arrive que la quantité et la durée des menstruations diminuent fortement. On se trouve alors en situation d’hypoménorrhée, qui survient souvent à la puberté ou avant la ménopause.
Règles douloureuses
On parle de dysménorrhées lorsque les menstruations s’accompagnent de douleurs au ventre, voire de nausées, maux de tête et vomissements.
Ce phénomène apparaît souvent dès les premières règles chez la jeune fille (plus précisément, lors de la première ovulation). Le traitement consiste généralement à commencer une contraception hormonale, éventuellement associée à un anti-inflammatoire.
Les dysménorrhées peuvent aussi être le symptôme d’une affection comme l’endométriose. Dans ce cas, les douleurs arrivent plutôt à la fin des règles que durant les premiers jours.
On peut également avoir mal au bas-ventre lors de l’ovulation. Ceci est tout à fait bénin.
Saignements en dehors des règles
Il peut arriver que des saignements se produisent durant le cycle menstruel, de façon irrégulière et à plusieurs reprises. On parle de métrorragies.
Des pertes très faibles (spotting) peuvent s’expliquer par des troubles bénins ou un léger dysfonctionnement hormonal. Si vous utilisez un contraceptif hormonal et que vous êtes sujette au spotting, parlez-en avec votre gynécologue pour éventuellement adapter la méthode employée.
Si le volume des règles s'amplifie et si les saignements sont présents également en dehors des règles, il s’agit de ménométrorragies, qui apparaissent souvent à la préménopause.
D’autres types de saignements peuvent survenir durant le cycle : au moment de l’ovulation, quelques jours avant ou après les règles.
En résumé
Pas facile de s’y retrouver parmi tous ces termes médicaux ! Si vous avez le sentiment que vos règles handicapent votre vie sociale, ou que vos cycles ont changé, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin ou gynécologue.
Date de publication : 08-02-2016