Relation gynéco/patiente : l’important, c’est la confiance
Pourtant, certaines femmes se rendent chez le gynécologue avec appréhension. Le contact physique de l’examen, les questions sur la sexualité ou l’intimité ne sont pas toujours envisagées comme de simples formalités. La confiance entre un gynéco et sa patiente y est pour beaucoup et démarre dès la première consultation. Voici quelques aspects de cette relation médicale qui aident à mettre en confiance.
Les explications
On redoute moins un événement quand on reçoit une information correcte à son sujet. Cela vaut donc pour la première visite chez un gynécologue, qui a souvent lieu à l’adolescence. La jeune patiente a pu obtenir des renseignements de ses proches, comme sa mère, une sœur, une amie. Elle s’est peut-être documentée sur internet ou par des émissions télé, sources de plus en plus nombreuses aujourd’hui.
De manière générale, la relation gagne en confiance lorsque le spécialiste explique clairement ses gestes et les solutions qu’il préconise.
L’examen
On peut le redouter à cause de la nudité, du contact avec un(e) inconnu(e), des instruments. Là aussi, on peut se rassurer en s’informant à l’avance, ou en demandant des explications le moment venu. Après plusieurs consultations avec le même professionnel, cette appréhension devrait diminuer, voire disparaitre.
L’expérience aide également à rationaliser : l’examen est court et indolore si l’on est détendue. Quant à la nudité, elle est nécessaire pour inspecter les organes. Le gynécologue, homme ou femme, l’envisage dans sa dimension purement médicale.
La confidentialité
Lors de la consultation, qui ne nécessite aucune autorisation parentale ou familiale, tous les échanges restent confidentiels.
C’est donc l’occasion de poser toutes ses questions, ses doutes, d’aborder sa vie sexuelle ou relationnelle. Avec le temps, il arrive que le gynécologue devienne presque un confident, neutre et objectif.
Un rôle qui a ses limites, celles de la psychologie pour laquelle il n’est pas formé. Dans ce cas, il peut renvoyer vers d’autres professionnels.
L’accompagnement
Bien que le gynécologue ne soit plus le seul référent de nos jours, sa position reste privilégiée par rapport aux autres sources d’information. D’abord, parce qu’il fournit des renseignements fiables ainsi que les avantages et les inconvénients de chaque piste de traitement. Ensuite, parce qu’il accompagne sa patiente dans la recherche de la solution qui lui conviendra le mieux. Parfois, la thérapie proposée implique d’autres professionnels. Cela arrive notamment lorsque l’on diagnostique un cancer féminin. Dans ces cas-là, le gynécologue peut assurer le suivi général du traitement, et rester présent en arrière-plan comme personne de soutien.
Les limites du système
Comme tous les professionnels de la santé, le gynécologue doit pouvoir exercer son métier dans les meilleures conditions. Malheureusement, la pratique médicale est souvent soumise à des impératifs de rentabilité qui mettent à mal la qualité de la relation gynéco/patiente. En découle, chez les femmes, le sentiment de ne pas être écoutée. Les médecins, eux, déplorent le manque de temps, la réduction des effectifs et la formation insuffisante de leurs remplaçants. Des signaux qui doivent alerter les autorités de chaque pays, afin que la santé des patientes prime toujours sur le reste.
Date de publication : 11-01-2016