Libido en berne : quelles solutions ?
Le festival des hormones
Plusieurs facteurs interviennent dans le phénomène de libido ou de désir sexuel. Parmi ceux-ci, les hormones jouent un rôle non négligeable. Chez l’homme, la testostérone est prédominante dans la survenue de la libido. Cette hormone sexuelle mâle est également présente chez les femmes, mais en bien moindre quantité. Par contre, les hormones sexuelles féminines (progestérone et œstrogènes) influencent clairement le désir durant le cycle.
Les œstrogènes augmentent la libido, tandis que la progestérone la diminue. C’est pourquoi chez de nombreuses femmes, le désir sexuel est boosté aux alentours de l’ovulation (et donc, du pic d’œstrogènes), mais baisse après ce pic, lorsque le taux de progestérone augmente.
Légende : 1. Oestrogènes / 2 . Progestérone
Les facteurs qui influencent la libido
Si les hormones influencent la libido, le premier organe du désir reste pourtant le cerveau. Une libido au beau fixe requiert d’être mentalement ouverte à éprouver du désir et d’être à l’écoute des sensations de son corps. Différentes situations peuvent agir négativement sur la libido :
Un rythme de vie effréné
Le stress
Libido et maladie
Être atteint d’une maladie grave peut entraîner une baisse de libido. « En plus d’engendrer un stress très important, la maladie peut entraîner des douleurs qui prennent le dessus sur les sensations positives du corps. » La prise de certains médicaments peut aussi avoir un retentissement, soit parce qu’ils diminuent la libido, soit parce qu’ils entraînent des modifications physiologiques rendant les rapports plus compliqués.
« Cela ne signifie pas pour autant que maladie et désir sexuel sont incompatibles : de nombreux couples se découvrent autrement dans leur sexualité (en favorisant les câlins plutôt que la pénétration, par exemple). »
Les moments de qualité en couple sont essentiels, mais être constamment ensemble n’est pas non plus bénéfique pour la libido. Il faut être suffisamment proches pour avoir envie de se séduire, mais suffisamment éloignés pour créer un manque.
Et la ménopause ?
Dans la conscience collective, ménopause rime avec fin du désir sexuel, car celle-ci entraîne une lubrification moins abondante et diminue la puissance des orgasmes. Pourtant, certaines femmes confient ne jamais avoir été aussi épanouies sexuellement que depuis qu’elles sont ménopausées.
« Le secret ? Accepter les changements de son corps et les voir comme une opportunité de réajuster, voire de réinventer sa sexualité. »
Augmenter la durée des préliminaires, utiliser des lubrifiants agréables…, les astuces sont nombreuses pour contourner les petits « obstacles » liés à la ménopause et avoir une libido au beau fixe !
Les conséquences d’une baisse de libido
La baisse de libido entraîne souvent des problèmes au sein du couple. Le partenaire a tendance à associer la baisse du désir à une diminution de l’amour et de l’intérêt que l’autre lui porte. « Il est essentiel de pouvoir différencier l’affectif du sexuel. Une femme peut très bien éprouver beaucoup de sentiments pour son/sa partenaire mais ne plus avoir envie de faire l’amour… Et vice-versa ! » Le tout est de pouvoir en parler ouvertement afin de laisser le moins de place possible aux tensions et aux rancœurs.
Comment retrouver sa libido ?
- Laisser son esprit vagabonder dans des pensées « coquines ».
- Ouvrir ses sens pour percevoir les signaux envoyés par le corps. Les séances de yoga, de mindfulness ou de sophrologie peuvent s’avérer très bénéfiques à ce niveau.
- Entretenir des moments d’intimité et de qualité en couple : une longue balade dans la nature, un week-end en amoureux, une sortie au cinéma ou au restaurant…
- Muscler son périnée à l’aide d’accessoires (comme les boules de geisha) ou d’exercices.
- S’adonner à des petites activités pouvant pimenter le désir, comme préparer un dîner à base d’ingrédients réputés comme étant aphrodisiaques (gingembre, chocolat noir, huîtres…).
Osez en parler
Presque toutes les femmes éprouvent une baisse de libido à un certain moment de leur vie. Si c’est votre cas, ne paniquez pas. « Tant que cette diminution du désir ne s’installe pas durablement (plus d’un an), il n’est pas nécessaire de consulter. Au-delà de cette période, osez en parler sans honte à votre gynécologue. » Il pourra notamment effectuer des examens pour écarter une cause physique et vous donner des conseils efficaces (en vous référant à un(e) sexologue, par exemple).
Date de publication : 17-07-2018