Focus sur l’injection contraceptive
L’injection contraceptive, c’est quoi ?
L’injection contraceptive est une méthode contraceptive trimestrielle. Il s’agit d’une hormone progestative de synthèse, l’acétate de médroxyprogestérone, administrée par voie intramusculaire. Cette technique nécessite une prescription médicale. Les injections contraceptives sont réalisées par un professionnel de la santé.
Injection contraceptive : à qui convient-elle ?
L’injection contraceptive s’adresse aux femmes qui ne peuvent ou ne veulent pas utiliser un contraceptif œstroprogestatif (pilule) ou un stérilet. Des contre-indications existent néanmoins.
Par exemple :
- des saignements vaginaux inexpliqués
- un cancer du sein ou de l’endomètre
- des antécédents thromboemboliques
- une maladie ou un trouble du fonctionnement du foie
- un lupus systémique
- un diabète
- de l’hypertension artérielle
- l’obésité
- un fibrome utérin
On déconseille également les progestatifs injectables aux femmes présentant un risque d’ostéoporose, aux adolescentes et aux jeunes femmes dont la croissance osseuse est en cours. En effet, ce contraceptif réduit le taux d’œstrogènes dans le sang, ce qui diminue la densité minérale osseuse.
Fonctionnement des injections contraceptives
Ce moyen contraceptif agit à 3 niveaux. Il bloque l’ovulation, il épaissit la glaire cervicale et il atrophie la muqueuse utérine.
Le professionnel (médecin, gynécologue, infirmière ou sage-femme) injecte le médicament dans le bras ou les fesses, de manière indolore.
Si l’injection contraceptive a lieu dans les 5 premiers jours des règles, la protection commence immédiatement. Dans le cas d’un démarrage à un autre moment du cycle, ou d’un changement de contraception, il faut utiliser un préservatif et vérifier avec son médecin pendant combien de temps cette barrière mécanique s’impose.
Souvent, des saignements imprévisibles et irréguliers surviennent au début du traitement et tendent à diminuer dans les mois qui suivent. Les règles peuvent disparaitre totalement.
Lorsqu’on administre les injections contraceptives à intervalles réguliers, leur efficacité est de 99,8 % 1.
En considérant les aléas de la vie courante, on évalue la protection contraceptive à 94 % 2.
Avantages des injections
contraceptives
- La contraception par injection offre une tranquillité de 3 mois.
- Elle est réversible et efficace.
- Elle convient aux jeunes mamans dès 5 jours après l’accouchement, et après 6 semaines si elles allaitent.
- Elle permet de diminuer l’abondance et les douleurs des règles.
- C’est une alternative pour les femmes à qui l’on déconseille les contraceptifs combinés.
- Elle réduit le risque de cancer de l’endomètre.
Prix des injections
contraceptives
Les injections contraceptives coûtent entre 8,5 € et 22 € par dose, dont une partie peut être remboursée.
Inconvénients et effets secondaires
des injections contraceptives
Durant l’utilisation
- Le cycle menstruel peut devenir irrégulier avec la survenue d’un spotting fréquent ou l’arrêt des règles.
- Des effets indésirables peuvent se présenter, comme des maux de tête, des nausées, des tensions mammaires ou des étourdissements.
- Une prise de poids peut se produire, mais de nombreuses femmes échappent à ce désagrément.
- Certains médicaments peuvent diminuer la fiabilité contraceptive. C’est le cas, entre autres, du millepertuis, de la phénylbutazone, de certains antiépileptiques et de certains antibiotiques dont la rifampicine.
- Les progestatifs injectables ne protègent pas contre les IST (Infections Sexuellement Transmissibles).
Après l’utilisation
- Après l’arrêt des injections contraceptives, l’ovulation peut tarder à reprendre et il faut parfois attendre jusqu’à 9 mois. Si vous souhaitez démarrer une grossesse le plus vite possible à ce moment-là, vous devriez peut-être choisir une autre méthode contraceptive.
- La perte de densité minérale osseuse que les injections progestatives entraînent pourrait ne pas être entièrement réversible.
Date de publication : 11-01-2016
Source :
1 et 2 : OMS, Medical eligibility criteria for contraceptive use - Part II, 5th edition (2015), p. 102